Oui, on peut faire du sport avec du diabète ! Et pas simplement bouger, mais réaliser de vrais exploits, gagner des compétitions, bref repousser ses limites. Bien sûr, tout cela doit se faire en équilibrant son diabète… Comme le reste.
Sport : éviter les hypoglycémies
L’activité physique fait pleinement partie du traitement du diabète, au même titre que les médicaments ou l’alimentation. Mais quand on souhaite aller plus loin, le sport peut devenir perturbateur.
En effet, les efforts en endurance diminuent la glycémie et risquent donc d’entraîner une hypoglycémie si l’on ne fait pas attention.
À l’inverse, des efforts très intenses et « explosifs » ont plutôt tendance à augmenter la glycémie. Il n’est donc pas évident de s’y retrouver, et l’alimentation ainsi que le traitement doivent être adaptés avec soin.
Pour autant, la grande majorité des personnes atteintes par le diabète (type 1 ou type 2) sont en mesure d’avoir une pratique sportive, même intensive.
On connaît une diabétique qui a été championne du monde de karaté (Alizée Agier), et des centaines ont une activité sportive très intense – triathlon, ultra trails et autres. Ainsi Jérôme Trublet, président de l’Union sports et diabète et diabétique de type 1, a couru en une étape 177 kilomètres autour du golfe du Morbihan cette année.
Faire du sport n’est pas seulement bon pour la santé physique. C’est un moyen, surtout pour les jeunes, de se dépasser, de construire une identité qui n’est pas marquée par le diabète, et accessoirement de devenir un expert dans son propre traitement.
Equilibrer sa glycémie en cas d’activité sportive intensive
Toutes ces activités exigent, bien sûr, d’adapter son traitement pour garder une glycémie équilibrée. Ceci suppose de mesurer sa glycémie régulièrement :
- une heure avant la séance ;
- au début de la séance ;
- après une demi-heure de sport ;
- au bout d’une heure ;
- et ensuite toutes les heures.
Il faut aussi surveiller la glycémie après une séance de sport.
En effet, le corps aura besoin de refaire ses réserves et le risque d’hypoglycémie ne peut pas être écarté. Or même si elles ne sont pas ressenties pendant la nuit, ces hypoglycémies fatiguent et diminuent les performances sportives.
Les outils les plus récents, comme les pompes à insuline et les systèmes de mesure de glucose en continu, ne sont pas une condition nécessaire, mais ils rendent ce suivi nettement plus facile. Et ils n’empêchent pas de pratiquer quelque sport que ce soit !
Une séance de sport en toute sécurité
- Je prends mon matériel de contrôle de la glycémie.
- J’ai sur moi assez de glucides pour tenir le temps de ma séance.
- J’emporte une pièce d’identité et un document qui mentionne mon diabète.
- Je ne pratique pas d’activité intensive seul(e)
- Je préviens mon entourage que je vais faire du sport et je mentionne éventuellement mon parcours.
- Je tiens à jour un carnet de mes séances de sport, mon alimentation et mes éventuelles hypoglycémies et j’en tiens compte pour adapter mon traitement et ma pratique sportive.
N’oubliez pas, votre médecin est à disposition pour faire le point et vous conseiller.
Sources :
Dr Fouad Megherbi
https://www.unionsportsetdiabete.com/grand-raid-177