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Injecter de l’insuline est relativement simple. Avec un peu de pratique, et en prenant quelques précautions, on peut vite parvenir à le faire rapidement, efficacement et sans douleur. Pour vous y aider, voici comment choisir la « bonne » zone d’injection, ainsi que les étapes clés pour injecter de l’insuline correctement.
Les zones d’injection de l’insuline à privilégier
Voici les zones conseillées pour injecter de l’insuline :
- les cuisses,
- le haut des bras,
- le ventre jusqu’aux côtes,
- le haut des fesses.
Leur point commun, c’est qu’elles présentent, entre la peau et le muscle, une bonne couche de tissu sous-cutané, un tissu graisseux qui va se charger d’absorber l’insuline pour qu’elle fasse diminuer la glycémie.
Les zones d’injection de l’insuline à éviter
Si votre peau est irritée, enflammée, irrégulière ou abîmée, il faut éviter d’y injecter de l’insuline.
En effet, le traitement du diabète compte sur le bon fonctionnement du tissu sous-cutané pour absorber l’insuline. Si ce n’est pas le cas, l’absorption peut être trop rapide ou trop lente, ce qui va entraîner un déséquilibre de la glycémie.
Si vous constatez de l’eczéma, une cicatrice ou une rougeur, changez de site d’injection dans la mesure du possible.
Les zones musclées sont elles aussi à éviter, car elles ne présentent pas assez de tissu graisseux dans lequel l’insuline doit être injectée.
De même, si le muscle auprès duquel l’insuline est injectée est très sollicité dans les heures qui suivent l’injection, il est possible que l’absorption soit perturbée. Il est donc conseillé de tenir compte d’éventuelles séances de sport pour faire les injections au « bon » endroit.
Changer de site d’injection : l’essentiel !
Si l’insuline est injectée toujours au même endroit, la peau va en subir les conséquences comme s’abîmer et, éventuellement, entraîner la formation d’amas graisseux appelés lipodystrophies.
En plus d’être inesthétiques, ces zones sous-cutanées trop sollicitées diminuent la capacité de résorption de l’insuline et rendent le traitement moins efficace.
Pour éviter les lipodystrophies, il est donc essentiel de ne pas injecter l’insuline toujours au même endroit. Il faut varier les zones d’injection : abdomen, bras, cuisses, fesses (BAC : Bras, Abdomen, Cuisse : moyen mnémotechnique).
Le schéma peut être choisi par le/la patient(e) sur conseil du médecin. Certain(e)s dessinent un tourbillon sur tout le corps, d’autres changent de zone d’injection de l’insuline selon les heures (bras le matin, abdomen le midi, cuisses le soir par exemple).
Le plus important est de garder ce schéma en tête pour laisser une zone se reposer entre deux injections.
Le protocole pour injecter l’insuline
En général le protocole d’injection de l’insuline se déroule comme tel :
- Prenez une aiguille neuve stérile.
- Lavez-vous les mains avec du savon et de l’eau.
- Choisissez la zone d’injection, en prenant soin de vérifier que la peau est en bon état.
- Nettoyez la zone que vous vous apprêtez à piquer avec de l’alcool désinfectant.
- Pincer la peau entre le pouce et l’index pour faire un pli. Ce geste n’est pas nécessaire si vous utilisez une aiguille courte.
- Attendez que l’alcool désinfectant soit sec.
- Introduisez l’aiguille à 90°, c'est-à-dire en formant un angle droit avec la peau.
- Comptez 10 secondes, et retirez l’aiguille en la gardant droite, et en laissant le pouce appuyé sur le piston.
- Si besoin, passez un glaçon à l’endroit où vous venez de piquer pour atténuer la douleur.
- Jetez l’aiguille dans une boîte DASRI dédiée au stockage des objets perforants (en France, ces boîtes sont mises à disposition gratuitement dans toutes les pharmacies, sur présentation de votre ordonnance).
A noter que chacun est unique, et que l’équipe soignante qui vous suit pourra donc vous conseiller sur les gestes à adopter pour votre cas particulier.
Sources:
Dr Dominique Pâris, diabétologue et praticien hospitalier au CHRU de Strasbourg.
Direction de la Prestation de Dinno santé.
