Personne n’aime les piqûres. Pas plus votre enfant que vous-même. Mais la peur des piqûres est plus une affaire de perception personnelle que fondée sur une réelle douleur, puisque les matériels d’injection de l’insuline sont quasi indolores.
Il existe aussi des astuces et bonnes pratiques pour éviter la douleur des piqûres chez l’enfant.
Diminuer le nombre de piqûres
La première solution pour éviter la douleur, c'est de faire le moins d'injections possible. C'est possible grâce à la pompe à insuline, qui permet de limiter l’acte de la piqûre à environ deux fois par semaine, au moment du changement de cathéter.
Il existe également certains dispositifs médicaux qui permettent de réduire le nombre de piqûres. Ces produits de santé réglementés portent, au titre de cette réglementation, le marquage CE. L’i-Port Advance™ de Medtronic est un petit accessoire de trois centimètres de diamètre faisant office de port d'injection. Il est relié à une canule qui est insérée sous la peau, et les injections se font ensuite dans le port et non dans la peau, donc sans la moindre douleur. Le port peut rester en place plusieurs jours, y compris pour dormir, faire du sport ou se doucher.
Ce type de dispositif médical et la pompe à insuline peuvent être utilisés chez les enfants de tout âge. N'hésitez pas à en parler au diabétologue qui suit l’enfant pour évaluer si ces solutions peuvent convenir.
Choisir les bons points d'injections
Même si vous réduisez le nombre de piqûres, elles restent nécessaires de temps en temps. Mais, dans ce cas aussi, on peut diminuer la douleur de l’enfant en choisissant le lieu d’injection de l’insuline le plus approprié et en le changeant à chaque fois.
Utiliser une crème anesthésiante
Au point d’injection, il est possible d’utiliser une crème ou un patch contenant des anesthésiques locaux comme la Lidocaïne (Emla) qui ont la capacité d’insensibiliser la peau avant un acte médical « douloureux ».
Distraire l’enfant au moment de la piqûre
Heureusement, le geste de la piqûre est très court et les enfants ont la faculté de passer rapidement à autre chose. Aussi, il est possible de ruser pour occuper l’attention de l’enfant et que la douleur ne soit pas la seule sensation ressentie au moment où l’on utilise l’aiguille.
Selon son âge, vous pouvez imaginer toutes sortes d’astuces :
- Mettre de la musique ou faire un bruit surprenant.
- Montrer un dessin animé ou un jouet qui fait de la lumière, faire des bulles…
- Mettre le doudou à contribution (aujourd’hui, c’est nounours qui fait la piqûre – ou qui en reçoit une aussi).
- Faire réfléchir en posant une devinette, une question compliquée, en demandant d'inventer une histoire…
- Diffuser un parfum plaisant.
- Ajouter une sensation agréable comme une caresse ou un baiser en même temps que la piqûre d’insuline.
- Lui annoncer quelque chose d’agréable qui va se passer après la piqûre et qui lui fait en général très plaisir : l’arrivée de son grand-père ou d’un ami, de son magazine préféré au courrier…
Le but est toujours le même : que le cerveau ne soit pas envahi par le seul signal de la douleur et qui rend l'expérience de la piqûre émotionnellement plus difficile à gérer. Les adultes peuvent le faire eux-mêmes, mais les plus petits ont souvent besoin d'aide.
Faire preuve d’indulgence… et se former
Un autre conseil pour éviter la douleur des piqûres chez l’enfant : faire en sorte que chaque injection soit utile ! En d'autres termes, piquer toujours correctement, au bon endroit, et au bon moment. Pour cela, une formation auprès d’un médecin ou par exemple de l’infirmier ou de l'infirmière qui fait le suivi pour le traitement par pompe à insuline, est indispensable.
Enfin, chaque personne réagit différemment. Avec la répétition, une petite peur peut évoluer en véritable phobie chez certains. Minimiser n’est pas une solution : mieux vaut privilégier l’écoute de l’enfant. Le moment où il exprime ses craintes peut constituer l’amorce d’un échange.
Sources :
Pediadol.
Centre national de ressources de lutte contre la douleur (CNRD).
Direction de la Prestation de Dinno santé.