La glycémie n’est pas toujours partante pour un réveil en douceur. Il peut arriver au contraire de constater une hyperglycémie ou une hypoglycémie alors que la journée ne fait que commencer. Comment expliquer ces phénomènes ? Existe-t-il des solutions ?
Hyperglycémie : le phénomène de l’aube
Une glycémie normale correspond à un taux de sucre (glucose) dans le sang entre 0,70 à 1,10 g/l. Si la glycémie mesurée est au-dessus de ce seuil, on est en hyperglycémie et, si elle est au-dessous, on est en hypoglycémie. Découvert dans les années 80, le phénomène de l’aube est décrit comme une remontée spontanée de la glycémie en fin de nuit. En effet, à ce moment, le corps pour se préparer au réveil et à l’activité, augmente la production de certaines hormones (hormone de croissance, cortisol et adrénaline) ce qui a pour effet la libération de glucose par le foie et donc une augmentation du taux de sucre dans le sang. Ce phénomène est présent aussi bien chez les personnes diabétiques de type 1 que de type 2.
Hypoglycémie matinale : les causes possibles
Même si la plupart du temps, le jeûne nocturne n’affecte pas la glycémie, il est possible de faire une hypoglycémie matinale. Les causes peuvent être nombreuses. La première cause peut provenir d’une erreur de dosage de l’insuline ou du traitement d’action prolongée de type sulfamide ou la prise d’autres médicaments (anti-arythmiques, antidépresseurs ou certains antalgiques). Autre responsable potentiel : le manque de glucides. En effet, l’hypoglycémie peut faire suite au mauvais calcul de la quantité de glucides réellement consommés. Elle peut aussi faire suite à des vomissements ou à une diarrhée ou encore une forte consommation d’alcool la veille… Parfois, il est également possible que l’on n'identifie pas la cause. Si vous faites des hypoglycémies matinales, il est important d’en parler rapidement avec votre médecin traitant ou votre diabétologue.
Comment réagir ?
Afin de mieux comprendre ce qu’il se passe, un seul moyen, mesurer régulièrement sa glycémie notamment durant la nuit. Une des solutions possibles est de la contrôler grâce à un capteur de mesure en continu de glucose (MCG) sur une période d’une semaine. Les résultats permettent de relier les variations de la glycémie sur 24 h aux événements et activités de la journée mais aussi aux courbes d’action des insulines notamment si vous êtes sous injections. L’analyse de ces courbes avec votre médecin traitant ou votre diabétologue pourra être l’occasion de modifier l’insuline ou d’adapter vos dosages. N’hésitez pas à consulter !